Luònh

 

 

Quauques règas de presentacion dins"OC" 

N°359-360 , 2006, pp90-91 (anonim mas probable de la ploma de JP Tardiu)

 

 

AUTRAS NOTAS

De Pau Ginèsta...

"Joan Frederic BRUN est chroniqueur, poète et romancier. Son  époustouflant dernier livre: Luònh ( Loin) relate, dans un occitan  montpelliérain d'une grande richesse, l'extraordinaire voyage   intérieur qu'il a accidentellement réalisé dans un coma médicalisé  et réussit à unir les expressions du malade qu'il fut, du médecin  qu'il est et du grand poète que l'épreuve transcende en un   témoignage d'une force poignante et d'une grande beauté qui marque  la littérature occitane et la littérature en général. Trabucaire  Ed., coll; Pròsa occitana." (Pau Ginèsta)

Una presentacion dins lo jornalet d'informacions de l'Editorial Trabucaire

Jean-Frédéric Brun pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Je suis un enfant du Languedoc méridional : les garrigues et les étangs. Tout jeune, une musique que j'ai ressentie comme la voix véritable de ces pays d'ascèse et de lumière m'a ensorcelé: la langue d'oc. J'y ressentais le souffle de la vie, l'émotion, la liberté. C'était dans cette langue là qu'il me fallait redire le monde et en retrouver les enchantements. J'avais découvert qu'il y avait là une culture immense, étrangement occultée et minimisée alors même qu'elle avait rayonné sur l'Europe… Dès l'adolescence, j'ai donc choisi d'écrire dans cette langue, encouragé par d'illustres aînés comme Max Rouquette, René Nelli et Bernard Manciet. Dès 1974, leur prestigieuse revue, "Oc", publiait mes premiers textes. Après un recueil de poèmes ("Estius e Secaresas", 1979), j'ai écrit "lo Retrach dau Dieu Negre" (1986), space opera existentiel aux confins du temps et de l'espace, qui est aussi un clin d'oeil à Joseph d'Arbaud et à HP Lovecraft. Puis en 1994 un roman jubilatoire et foisonnant ("Setembralas"), inspiré par le "réalisme fantastique" latino-américain. En 2005, le recueil de nouvelles "Lo temps clar de las encantadas" renouait avec les racines mystérieuses de l'imaginaire languedocien, recréant un cycle légendaire à partir des contes autochtones recueillis auprès des derniers occitanophones de naissance, dans leur langage merveilleux et sauvage, libre comme le vent. On y rencontre les fées, "las encantadas", qui sont les vraies habitantes de ces espaces sauvages où nous ne faisons que passer furtivement. Elles ont accompagné secrètement toute l'histoire humaine. Leur rencontre est toujours sublime et bouleversante.

" Luònh " est donc votre quatrième livre de prose.

C'est un voyage, le plus fantastique de tous. Mais il n'a absolument rien d'imaginaire. C'est une aventure réelle que j'ai éprouvé le besoin impérieux d'écrire. Aux frontières de la mort, à la suite d'un terrible accident en 2003 qui m'a projeté dans ces espaces pleins de merveilles indicibles et de terreurs sans nom. Dix jours qui m'ont semblé durer des années. Etrangement, ces univers de délire se trouvent en résonnance avec les imaginaires des livres précédents. Ces paysages inconnus, ces cités tentaculaires et grouillantes écrasées sous le soleil, ces jardins luxuriants emplis de fleurs vénéneuses, peut-être les reconnaissons nous mystérieusement car nous savons que c'est là notre véritable et ultime patrie. Je les ai traversés. C'était la réalité. J'avais la langue d'oc, à ma disposition, pour en dépeindre avec toutes leurs terribles couleurs les ensorcellements cauchemardesques, me libérant de toute entrave de bienséance ou de rationalité que m'aurait fatalement imposée une narration dans la langue dominante. Je ne sais que penser de ce météore qui a traversé ma vie et l'a broyée sauvagement. Max Rouquette, quelques semaines avant sa mort, avait lu ce manuscrit. " C'est un grand livre", m'écrivait-il. Ceux qui l'ont eu entre les mains m'ont assuré l'avoir dévoré d'une traite avec une irrésistible fascination. Ce texte m'obsède et me terrifie. Je ne parviens pas à me libérer véritablement de ses enchantements vénéneux.

 

 

Una pagina presentant lo libre, amb d'extraches 

Una critica de "Luònh" dins "LA SETMANA"  per Joan-Guilhèm Roqueta. 

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